En présence du Dieu absent de Georges-Arthur Goldschmitt
Ce livre s'assimile au Traité d'Athéologie de Michel Onfray. Mais là où ce dernier cherche la polémique et se veut rageur, le livre de Goldschmitt – traducteur remarqué de Nietzsche, Kafka ou Handke – est une réflexion en trois temps.
Première, biographique, pour comprendre comment on passe de la croyance dévote à l'athéisme.
Deuxièmement, critique, pour saisir en quoi la Shoah révèle une dimension pourrie du Christianisme qui ne peut pas passer.
Troisièmement, philologique, en cela que le texte sacré ne peut normalement pas accepter l'ambiguïté, ce qui est pourtant son cas et en quoi parler de Dieu et écrire Dieu dénature par logique pure son Etant.
Ce livre, pour ma part, résume parfaitement mon cheminement intellectuel de ces dernières années. Il ne m'a rien appris mais j'aurais pu, si j'avais quelque talent, l'écrire. Maintenant que tout est déconstruit, il s'agit de savoir ce qu'on veut faire de Dieu. Le veut-on absent ? Ou présent ? Et en quoi ce choix dénote-t-il un drame existentiel ?
Pour tous ceux qui voudrait s'initier à l'athéisme rapidement, ce petit ouvrage est recommandé.