Le journal intime de Ellen Rimbauer – Ma vie à Rose Red, sous la direction du Dr Joyce Reardon
Présenté comme un authentique journal intime, ce roman (il ne peut en être autrement – le style l'atteste bien qu'il copie avec qualité celui de la fin du 19e) raconte l'histoire de Ellen Rimbauer, jeune femme mariée à un entrepreneur bien plus âgé qu'elle, qui multiplie les maîtresse et la traite avec une certaine rudesse. Elle-même confesse des prières sataniques contre son mari et ses mauvais penchants (?) feront de Rose Red, la demeure où elle réside avec son mari, sa servante africaine et ses enfants, un endroit maléfique qui fera disparaître des invités ou domestiques.
Le roman sous forme épistolaire a fait ses preuves – Dracula, Les liaisons dangereuses – et l'auteur s'en sort particulièrement bien. Le thème de la maison qui tue a rarement été abordé et c'est donc avec un certain plaisir que le lecteur découvre les mystères de Rose Red. De plus, la narration est fluide, les images fortes. Il ne s'agit certes pas du roman fantastique du siècle, mais nul doute qu'il mérite le détour, d'autant que le livre jouit d'une belle édition l'apparentant à un vieux grimoire.
Un auteur sérieux, une thématique intéressante, un bel ouvrage... les raisons de se réjouir étant rares en littérature, on sera bien inspiré de lire ce bon roman.