Chair
Dans les plaines du Liban
sur les collines de Sion
dans la chaleur de l'Egypte
sur les rivières du Gange
je rêve de toi...
Ton ombre portée en mon âme, incarnée,
tu ne cesses de me faire rêver et trépasser
de plaisir, de frémir de me languir
de toi, l'odeur de ta peau, la chaleur de ton être, le regard au-delà de ton paraître.
Parlêtre. Tout ton rivage raconte une histoire. Somptueuse et poétique.
Poésie.
Autre mot pour te désigner
car le chant de l'Un est le mystère de la femme que tu es.
Je suis un voyou qui chante.
Rien ne vient entamer ma cruelle bacchante,
à l'exception de ta présence.
Aussitôt que tu apparais,
mon coeur se met à trembler,
la violence quitte mon âme
mon être s'apaise
le monde me paraît vivant, plein de possibilités
je suis enivré de toi
mais je ne perds jamais mon être
je suis tout moi à tout toi.
Emmène moi
fais moi découvrir le regard de la sirène
entendre le chant du cygne
goûter la caresse du chat
goûter le suc de la goyave.
Laisse moi voyager sur ton corps sans carte ni boussole
mu uniquement par le souffle court et la béatitude de ta chair.
Chair du monde et de la vie.
Chair qui enivre.
Chair qui vivifie.
Chair qui me strangule de bonheur,
m'enthousiasme de désir.
Chair que je veux à jamais baiser.