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Le blog de Menon
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17 février 2008

Trois essais sur la théorie sexuelle de Sigmund Freud

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Œuvre clé de Sigmund Freud, les Trois essais sur la théorie sexuelle ont été publiés pour la première fois en 1905 et remaniés au cours des années.

Dans ce livre, Freud avance une hypothèse fondamentale dans la compréhension et l’histoire de la psychanalyse, à savoir que les perversions sexuelles sont présentes lorsque l’enfant n’a pas su ou pu passer par les étapes de son développement sexuel.

Ce dernier, baptisé « pervers polymorphe », par Freud, explique le sentiment de rejet de l’opinion publique à l’égard de ces Théories. Pour la première fois, en effet, l’enfant n’est plus cet être innocent, mais un obsédé sexuel qui scrute ses camarades durant les moments de défécation, s’intéressant à ce que les filles ont entre les jambes ou prenant un plaisir onaniste dès la moment de la tétée. Le bébé sexué, voilà de quoi traumatiser n’importe quel lecteur ! Mais qu’on ne s’imagine pas que la psychanalyse excuserait la pédophilie sous le prétexte que l’enfant enquête ! Au contraire, Freud assimile cette pratique à une perversion lourde de conséquence et d’ailleurs, il avoue son incompréhension à l’expliquer.

Pour Freud, ce développement de l’enfant est essentiel en cela qu’il assure, s’il est dirigé correctement, l’intérêt pour les parties génitales et le rapport coïtale. Et l’indispensable élément à cela reste l’amour de la mère qui, en assurant l’enfant de ses sentiments à son égard, permet à ce dernier de mener son enquête de manière apaisée.

Mais si l’enfant a des parents névrosés, assurément il le sera. Si une étape de son développement a raté, cela entraînera une perversion. Donc, pas question d’interdire la quête de l’enfant. Pas question de le culpabiliser. Mieux vaut laisser ce dernier s’amuser avec son corps et celui de ses camarades en lui donnant la meilleure éducation possible. Tout cela passera et à la puberté, le jeune garçon rêvera des formes rebondies de ses camarades filles, tout comme la fille tombera amoureuse de ses amis mâles.

Il y a donc une forme de morale chez Freud : le développement de l’Homme tend à un but, assurer chez lui le désir du coït. Ce qui empêche cela tient de la perversion. Le plaisir a donc une norme, il est hétérosexuel et a pour but la reproduction des espèces. On croit donc à tort la psychanalyse freudienne permissive ou sans repère. En réalité, et c’est ironique, Freud n’est pas loin de la position de l’Eglise sur la question. Comme quoi, tout se perd, même la rébellion.

Gallimard, 6,80 euros.

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Commentaires
K
Les théories freudiennes sont reprises par Bruno Bettelheim dans sa "Psychanalyse des contes de fées". A ce sujet, vous pouvez consulter mon blog sur l'interprétation des symboles dans les rêves et les contes de fées : www.kolwi.com/blog<br /> <br /> Bonne continuation,<br /> <br /> Chloë
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