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Le blog de Menon
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20 décembre 2007

Pensées mariales de Benoît XVI

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Il y a bel et ben un mystère marial. Par mystère, il faut entendre la définition première du terme, à savoir un « enseignement secret expliqué aux seuls initiés. Par extension, des rites liés au culte de certaines divinités » (selon Lexilogos).

Or, tout mystère procède à la fois d’une révélation, mais en même temps d’un apprentissage. Paradoxe. Chez certains, la révélation précède la compréhension et ce sont des passions secrètes qui agitent l’âme et contraignent à la recherche et la compréhension du secret que l’on ressent jusque sur sa langue mais dont on ne sait pourtant que dire. Pour d’autre, toute idée de mystère est caduque et ce n’est qu’après un long cheminement philosophique et métaphysique que la révélation se fait jour. Elle s’invite comme un soleil levant sur une route poudreuse dont la vision conforte le voyageur – fini les langueurs inquiète de la nuit ! – et le conduise désormais de bon pas sur la voie qu’il s’est choisi.

Ces pensées mariales de Benoît XVI* ont le double mérite de pouvoir êtres lues en ces deux mouvements : à la fois comme révélateur d’un mystère et d’autre part comme accès à la révélation. Cette double dialectique – suggérer et entreprendre – a quelque chose de surprenant… On découvrira donc ici la vérité dite avec tellement de franchise que ne pourra lire que celui qui a des yeux pour paraphraser le Christ : la Vierge Marie s’est faite tabernacle sacrée du verbe divin, au niveau physiologique, philosophique et métaphysique.

Cette simple idée, un corps = un tabernacle, concrétise la fin d’un monde, celui du judaïsme et la naissance d’un nouveau, celui du christianisme. On n’entendra rien de ces paroles, toutefois, si on n’a pas un minimum de connaissance de l’Ancien Testament auparavant (et par minimum, j’entends un solide minimum) et une solide lecture du Nouveau Testament (et par solide, je conçois sérieuse et précise). Tout a un prix et la compréhension d’un mystère ne fait pas défaut à cette règle : il s’agit de lire entre les lignes. Mais encore faut-il les voir clairement...

*On pourra tout de même regretter la répétition de plusieurs idées sous une forme quasi identique, ce livre n’étant pas un ouvrage écrit pour l’occasion mais une compilation extraite d’homélies ou de prières de Benoît XVI. De même, le style du Pape est par trop froid et rationaliste. Un peu de lyrisme à la Chateaubriand ne serait pas de trop, par moment, pour rendre tangible, à la lettre si j’ose dire, la douceur compatissante de la femme dont il est question. On regrettera aussi la présence de plusieurs coquilles dans le texte.

Parole et Silence, 9 euros

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