Le bonheur, désespérément de André Comte-Sponville
Il y a des livres comme ça, qui viennent bouleverser votre vie.
Celui-ci est venu confirmer la mienne.
Ces dernier jours, revenait monter en moi une même question lancinante : « et toi, où en es-tu de ta vie ? » Est-ce que je suis la bonne route ? Est-ce que je fais ce que je dois faire pour devenir quelqu’un de meilleur ?
Mon inconscient me déçoit rarement. Lorsque je veux lire un livre, je ne lis jamais pour une mauvaise raison. Tous ce que j’ai acheté et lu, peu ou prou, m’a élevé et servi… Il y a deux ans de cela, à noël, ma mère m’offrit plusieurs livres de philosophie que j’appréciais fort peu, à l’exception d’un seul : L’amour, la solitude, de André Comte-Sponville. De ce livre magnifique, j’avais retenu une émotion très forte. Le désespoir, la mélancolie... Un ouvrage qui faisait certes tomber pas mal d’illusions, mais campait surtout la figure séduisante et charismatique d’un penseur en paix avec sa souffrance… Aujourd’hui, Le bonheur, désespérément m’a simplement ôté mes dernières inquiétudes.
Dans cet ouvrage, compte rendu d’une conférence d’un café philo’, Comte-Sponville traite la question du bonheur et entreprends d’expliquer pourquoi l’on est malheureux de vouloir être heureux. En 80 petites pages, il livre un raisonnement d’une pureté et d’une exactitude impressionnante.
Et surtout, ce petit livre m’a parlé, directement : une réponse formulée à moi-même.
Comment se sentir plus rassuré que de trouver un message que l’on sent écrit pour soi dans un livre destiné à tous ? André Comte-Sponville a répondu à mon angoisse : la fin du livre est pour moi et la réponse est : « Oui, tu fais exactement ce que tu dois faire. »